mardi, novembre 08, 2011

Rien ne nous survivra

Rien ne nous survivra est un audacieux roman de science-fiction qui nous plonge au cœur de la révolte des jeunes contre le vieux. Il s'agit littéralement d'une guerre civile entre les moins et les plus de vingt-cinq ans. Les jeunes, au départ enthousiasmés par la perspective d'un avenir bien à eux, libres du joug des plus âgés, se rendent vite compte que leurs jours sont comptés.

On suit la révolte lors de ses 100 derniers jours avant l'attaque de l'Union Européenne contre les jeunes. Le sujet est original, la prose plutôt bonne... Le livre ralentit cependant par endroits, et peut sembler long une fois arrivé au milieu du livre. L'auteure a d'ailleurs choisi une façon originale d'agencer son livre, qui peut plaire tout autant que déplaire : les deux personnages principaux (Silence et l'Immortel, deux snipers) content leur histoire à la première personne du singulier, entrecoupés parfois des textes de propagande des jeunes. Sans les petits encarts au début de chaque "chapitre", on serait vite perdu...

En bref, il s'agit d'un livre intéressant et original, mais dont le style peut déplaire à certains.

Note : 3/5

lundi, novembre 07, 2011

Jean-Philippe Jaworski : Gagner la guerre et Janua vera

Résumé du livre (4ième de couverture) :
" Gagner une guerre, c'est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d'orgueil et d'ambition, le coup de grâce infligé à l'ennemi n'est qu'un amuse-gueule. C'est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l'art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c'est au sein de la famille qu'on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, juste-ment, c'est plutôt mon rayon... ".


S'il y a un auteur à surveiller en fantasy, il s'agit de Jean-Philippe Jaworski.

Que ce soit dans Gagner la guerre (son premier roman) ou Janua vera (un recueil de nouvelles), on est happé dans son style fluide et élégant. On sent, derrière chaque mot, une réflexion intense. Les histoires sont prenantes et réalistes, et l'univers riche en surprises.

Ces deux ouvrages ont pour point commun l'univers du Vieux Royaume, dans lequel les elfes sont (peu) présents et volatiles à tel point qu'ils pourraient paraître cruels, tout comme les nains et les gnomes. Les créatures fantastiques ne sont cependant pas mises en avant comme dans un bon nombre de livres du genre. Le réalisme est privilégié car on ne peut classer les deux livres dans des cases bien précises : Gagner la guerre a parfois des airs de cape et d'épée et d'aventure, tout en ayant une intrigue prenante, fantasy mais pas trop, et bien d'autres pour former un délicieux cocktail de genres littéraires.

Les personnages sont attachants (on pense notamment à Don Benvenuto, le "héros" de Gagner la guerre (qui est aussi présent dans Janua Vera)), l'univers, donc, riche et détaillé...

En bref : un auteur qui, je n'en doute pas, saura trouver sa place dans le panthéon des maîtres de la Fantasy...

Note : 5/5, incontournable

dimanche, novembre 06, 2011

L'homme bicentenaire

Un recueil de nouvelles variées mais inégales.
L'homme bicentenaire d'Isaac Asimov est un recueil qui comporte une douzaine de nouvelles, dont celle dont le livre prend son nom.

Le style de l'auteur est simple mais efficace, presque factuel, et renforce le réalisme des histoires. Si la majorité des histoires plonge dans l'ambiance de ces récits, certaines (on pense notamment aux Trombes d'eau) cassent la thématique et la bonne ambiance du livre.

Je le conseille néanmoins sans hésiter à ceux qui souhaitent s'initier doucement à l'oeuvre d'Asimov.

Note : 3,5/5